Cher tonton François,
Je t’écris cette lettre pour te raconter notre dernier week–end.
Tu sais combien tonton Alain et tata Jacqueline aiment le pays basque. Nous
sommes allés les rejoindre samedi dernier. Je suis parti avec tonton Georges,
tata Jocelyne et tonton j.marc. On est arrivé dans une ville qui s’appelle
Saint–Jean–de –Luz. C’est comme Châtellerault, sauf que c’est plus beau et
qu’il y a la mer. Nous y avons retrouvé tonton Patrick. Tu vois que la famille
Galopins était bien représentée.
Le samedi, il faisait pas beau. Pourtant tonton Alain nous a
dit qu’avant il avait fait chaud. Il a dit que c’était l’été indien. Je sais
pas pourquoi il a dit ça car moi, j’ai pas vu d’indiens. Mais tu sais, tonton
François, je comprends pas toujours ce que disent les grands.
Le lendemain, dimanche, le soleil était revenu. Tonton
Georges, tata Jacqueline et tata Jocelyne, ils ont pris leur voiture pour aller
dans une ville qui s’appelle Hondarribia. C’est une ville comme Châtellerault
sauf qu’on comprend rien quand les gens parlent.
Tonton Alain, tonton
Patrick, et tonton Marc, ont décidé de les rejoindre mais à pied et même en
courant. Moi, j’ai cru que c’était parce qu’ils avaient pas assez de sous pour
acheter de l’essence. Mais c’est sûrement pas pour ça parce qu’ils avaient payé pour avoir le droit
d’y aller en courant. Ils appellent ça un semi–marathon. Tu sais, les grands
sont parfois bizarres.
Plus tard ils sont arrivés tous les trois à Hondarribia.
Tonton Georges a pris des photos. Ils avaient l’air très contents tous les
trois. Ils ont même pas vômi. Ils ont dit que le parcours était magnifique,
qu’ils avaient longé la mer, traversé Hendaye, Irun. Après je me suis demandé
s’ils allaient repartir à St Jean–de –Luz à pied. Mais non, un monsieur avec un
grand car bleu nous a reconduits à St Jean–de –Luz. Même que c’était
gratuit ! Tu sais, tonton François, j’ai vraiment de la peine à comprendre
les grands. Ils payent pour avoir le droit de courir et ils prennent le car
gratuitement.
Le soir de la course, tonton Georges nous a tous emmenés dans
un drôle d’endroit, à Ascain. C’est comme un grand restaurant, avec de grandes
tables en bois. Les gens s’assoient les uns à côté des autres, comme à la
cantine de mon école. On a bien mangé.
Mais il s’est passé une drôle de chose. Le directeur du restaurant a crié quelque chose comme
« Tchoch ». Alors les gens se lèvent, prennent leur verre et vont se
mettre en file indienne devant de très gros tonneaux. Moi, j’ai pas eu le droit
d’y aller parce que je suis trop petit. Mais je les ai vus derrière la vitre.
Tonton Georges, qui a l’air de bien connaître l’endroit, m’a expliqué que,
quand le patron dit « Tchoch », il faut aller tirer la biroute. Je ne
sais pas trop ce que c’est. Il m’a dit aussi qu’il faut être adroit parce que
la biroute envoie un jet à presque un mètre. En tout cas, quand les grands reviennent,
ils ont leur verre presque rempli et ils
ont tous le sourire. Ils m’ont dit que c’était du vin de pomme. Je me demande
bien pourquoi j’ai pas eu le droit d’en boire parce qu’à la maison, j’en bois
du Champomy. Durant toute la soirée,
toutes les 15 minutes, les grands se sont levés pour aller tirer la biroute. Il
faudra que tu m’expliques ce que c’est, quand on se verra.
A la fin , on s’est tous dit au revoir. J’ai compris qu’ils
parlaient du retour à Châtellerault. Moi, j’étais un peu triste car j’aurais
bien aimé que les vacances continuent. Mais, tonton François, je t’assure que
nous avons tous passé un bon week–end.
A bientôt.
Un petit galopin.
NB :
Dis, tonton François, tu crois qu’un jour, je pourrai aller, moi aussi, tirer
la biroute ?
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